Les liaisons dangereuses

600 mots 3 pages
« On ne dispute pas du goût. Ce qui signifie: le principe de détermination d’un jugement de goût pourrait assurément être objectif, mais on ne peut le ramener à des concepts déterminés; par conséquent on ne peut rien décider par preuves sur le jugement lui-même, bien que l’on peut en discuter à bon droit ». Certes le goût, en matière d’art, peut se cultiver par l’exercice de la discussion et de la critique. On peut ainsi acquérir des renseignement sur la nature sociale et historique d’une œuvre ou encore sur les matériaux et les techniques employés par l’artiste, mais les concepts sont impuissants à nous dire pourquoi telle œuvre est belle ou non, ni à quoi il faut s’attacher pour en saisir la beauté.

b) Le plaisir esthétique comme sentiment de l’universelle communicabilité.

Pour Kant, nous nous trouvons devant l’antinomie suivante:
1. Thèse: le jugement de goût ne se fonde pas sur des concepts car autrement on pourrait disputer à ce sujet ( décider par des preuves ).
2. Antithèse: le jugement de goût se fonde sur des concepts, car autrement on ne pourrait même pas, en dépit des différences qu’il présente, discuter à ce sujet (prétendre à l’assentiment nécessaire d’autrui à ce jugement).
La solution de l’antinomie tint au fait que l’universalité du jugement esthétique ne se fonde pas sur l’objet lui-même: le beau n’est pas une qualité de l’objet mais renvoie à la manière dont le sujet le saisit. Autrement dit, il se trouve que devant une œuvre d’art un grand nombre de personnes « s’accordent à son sujet » tout simplement parce que les sujets sont « organisés de manière uniforme ». Ainsi lorsque j’énonce le jugement de goût: « c’est beau », j’ai le sentiment que c’est l’objet lui-même qui est beau objectivement, mais en fait, si j’éprouve ce plaisir particulier qu’on nomme esthétique et si je peux le faire partager à autrui, c’est tout simplement parce que autrui est constitué comme moi, c’est-à-dire, dispose des mêmes facultés représentatives qui sont

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