Les liaisons dangereuses
L'extrait mis à disposition est la lettre numéro 48 (sur 175) du roman Les liaisons dangereuses s'inscrivant au coeur du libertinage. La lettre qui précède celle-ci dans le roman est une lettre du Vicomte de Valmont s'adressant à son amie et grande concurrente la Marquise de Merteuil. Ces deux lettres sont datées toutes deux du 30 août 17.. Le contexte d'écriture se passe à Paris où Le Vicomte s'est retranché à la demande de la femme qu'il convoite, la Présidente de Tourvel, femme qu'il va tout au long du roman chercher à séduire. Dans ce texte le Vicomte s'adresse à celle-ci. Cette lettre est au premier abord et explicitement une nouvelle déclaration d'amour à la Présidente de Tourvel mais implicitement et grâce à la lettre précédente le lecteur peut apprécier la duplicité du Vicomte qui adopte une posture vertueuse alors qu'il vient de passer la nuit avec une ancienne amante. Le lecteur est en position de voyeurisme, car ayant lu les deux lettres écrites en parallèle nous pouvons en saisir tout les enjeux.
Cette lettre 48 permet de contempler la virtuosité de Valmont qui par sa qualité d'expression réussit à d'un côté déclarer ses (soit disant) sentiments pour une femme, il la courtise et d'un autre côté à jouer sur les mots pour "trahir" le fait qu'il a passé la nuit avec une autre femme. Nous pouvons nous demander comment cette lettre comporte plusieurs niveaux de lecture, comment le Vicomte parvient-il à jouer sur les mots misant sur l'implicite et ainsi sans jamais se trahir.
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