Le rôle du lecteur des liaisons dangereuses est à la fois omniscient et complice.

Premièrement le lecteur a un statut omniscient dans l’histoire car il est au courant du titre des 175 lettres du livre. Par exemple, lettre 1 « Cécile Volange a Sophie carnay » ; lettre 56 « la présidente de Tourvel au vicomte de Valmont » ; lettre 121 « la marquise de marteuil au chevalier Danceny » etc.… . Il a connaissance à la fois des relations et des discutions entretenues à tout instant entre les différents personnages, puis de leurs sentiments et impressions ainsi que leurs destins selon certaines lettres.
Par exemple, dans la première lettre, Cécile Volanges, raconte à son amie de couvent, Sophie, ses premières impressions sur son premier jour en dehors de son pensionnat et sa première approche d’un homme. Puis dans la septième lettre, Cécile Volange dresse un portrait élogieux du Chevalier Danceny, son maitre de chant qu’elle apprécie, à Sophie Carnay. Ou bien la lettre dans laquelle on est mis au courant du projet de Merteuille : le lecteur sait déjà avant le personnage concerné qu’on va lui faire des misères. Le lecteur est considéré ainsi comme voyeur et voyant, ce qui lui donne une longueur d’avance sur les protagonistes des lettres.
De plus il n’est même pas obligé de suivre le fil de l’histoire correctement car les lettres sont numérotées. Il peut sauter la lettre 3 mais cela ne l’empêchera pas de savoir quand il le souhaitera se qui est dit dedans. Le lecteur peut contrôler le temps.

Deuxièmement, le lecteur est aussi complice des personnages et même de leurs actes, ayant connaissance de tout, intention, action, pensée et sentiment les plus profonds. Par exemple, l’amour fou du chevalier danceny a Cécile volange, ou celui du vicomte a la Présidente de tourvel ou bien même les bonnes intentions de madame de volanges, ont pour effet de rapproche le lecteur d’eux. Il peut ainsi éprouver du respect, de la compassion, de l’estime et bien d’autre encore