Les Liaisons dangeureuses
I. L’amour et l’art de la guerre a) défenses et résistance
Après de nombreuses lettres de Valmont, nous observons dans cette lettre un champ lexical de la résistance rattaché à celui de la guerre : «conseil » ; « rapport » ; « poursuites » ; « capitulation ». Ce champ lexical fait allusion à la difficulté qui a été rencontrée pour voir cette femme « vaincue ».
A la ligne 27, le mot « timidité » est complété par « fortifiait », ce qui signifie rendre plus fort. Cela traduit donc un vocabulaire de défense.
Grâce à l’énumération des difficultés des étapes auxquelles le Vicomte de Valmont a dû affronter, nous pouvons savoir que la Présidente de Tourvel n’a pas cédé tout de suite, ce qui rend la victoire de cet homme d’autant plus méritante et appréciable. Cette situation me fait penser à ce proverbe « A vaincre sans péril, on triomphe sans gloire » qui traduit parfaitement le sentiment de Valmont à ce moment précis.
Cette lettre est l’écho de l’enjeu didactique de l’auteur qui souhaite montrer que le mal, avec tous ses visages, assiège le bien. Ici, le mal est représenté par le couple libertin qui va encore plus loin pour flétrir et pervertir la jeunesse. En effet, dans les lettres précédentes, la Marquise de Merteuil se fera confidente de la petite Volanges d’à peine 16 ans et accomplira tout pour changer ses pensées et ses idéaux à propos de l’amour. Mme de Tourvel est ici une allégorie de l’innocence qui montre les limites du bien et de l’éducation de l’époque qui cède au mal. C’est donc par ce moyen que l’auteur se permet de faire une critique de cette société.
Cependant, l’auteur montre également les résistances de Valmont. En effet, ce Vicomte éprouve la peur d’être « maîtrisé comme un écolier » l. 36 par un sentiment « involontaire et inconnu » qui est la dépendance de l’amour. L’utilisation de cette périphrase cachant la vérité met en valeur le côté hypocrite du personnage. L’auteur dénonce donc également ce côté pervers