Cours complet de Libertés publiques semi-rédigé du Centre audiovisuel d'études juridiques (CAVEJ), niveau Licence 3, semestre 1. Extrait: "L'homme est né libre et pourtant partout il est dans les fers." J.J Rousseau, début du Contrat social. Beaucoup de progrès depuis ce constat pessimiste. L'homme est passé de sujet à citoyen. En se construisant les grands Etats ont toujours accordé une place forte à la notion de liberté ("Liberté Egalité Fraternité"). De grands hommes (Cassin, Luther King, Sakarov) et certaines institutions (Amnesty International) ont acquis leur notoriété autour de la défense des droits civiques et des libertés. Pas une seule institution qui ne se prévale de son souci de voir assurés les droits de l'homme. Même l'Université : depuis 54, les libertés publiques font l'objet d'un enseignement. Malgré cela, de grands manquements persistent. Libertés sont partout bafouées. Mais ce constat n'est pas nouveau (Daniel Halevy en 1930 avec son livre Décadence de la liberté et Herrera en 1968 avec Libertés à l'abandon reprennent cette thèse). Les libertés ne sont jamais pleinement acquises, il faut les reconquérir chaque jour. Félicité de Lamennais écrit dans Paroles d'un croyant : "La liberté est le pain que les peuples doivent gagner à la sueur de leur front". Le 20ème siècle s'est caractérisé par une montée des pouvoirs et prérogatives de l'Etat. L'Etat serait-il devenu le Léviathan dont parlait Hobbes ? St-Just avait-il raison quand il écrivait : "Les peuples n'ont qu'un ennemi, leur gouvernement". On s'adresse de plus en plus à l'Etat, montée de la bureaucratie des contrôles... Finalement réduction des zones de liberté, frein à l'initiative individuelle. Avec la montée de l'assistanat, l'individu devient le rouage d'un système auquel il obéit. Assujettissement des citoyens. Paul Valéry : "Si l'Etat est fort nous sommes écrasés, s'il est faible nous périssons". Mais la défense des droits de l'homme, des libertés est affirmé solennellement par les Etats