Les libertins
Le courant libertin
Persistent au XVIIème siècle, malgré les restrictions imposées par le roi et l’Eglise, des écrivains qui sont libres-penseurs. Les premières manifestations de la pensée libertine apparaissent dans le milieu de la jeunesse aristocratique vers 1620. C’est à partir de 1628, que des savants, des érudits se réunissent pour discuter ainsi de leurs convictions et de leurs idées. Intrépide face à la situation de ce début de siècle, l’esprit libertin persiste malgré tout sous Louis XIV et s’affirme davantage, plus puissant, à partir du XVIIIème, à l’aube du siècle des philosophes.
Au XVIIème siècle, on parle de libertinage social ou érudit. Ce sont des libres-penseurs qui adoptent une attitude d’opposition aux croyances religieuses et à la morale établie. En effet, ils défendent une certaine liberté, celle de penser, généralement contre la religion monothéiste, le catholicisme, qui dirige, fait des lois et dicte la conduite de l’homme. On s’apercevra, par la suite, que ces libertins érudits serviront en quelque sorte de base, de modèle aux philosophes des Lumières du XVIIIème siècle. En effet, de part leur croyance au progrès scientifique, leur rejet de la religion et leur anticipation sur les recherches de la célèbre Encyclopédie, ces libertins semblent être les « ancêtres » des Lumières. Parmi eux, se détache une figure emblématique celle de Cyrano de Bergerac, avec L’Autre Monde qui incarne bien le libertinage érudit. Dans cet ouvrage, considéré comme un des premiers écrits de science fiction, le libertin exprime par ses voyages imaginaires, ce besoin d’abattre les frontières, ce désir de liberté, d’agir et de penser ; il prend la liberté par un récit fictif de présenter les désirs les plus fous. Le XVIIème c’est le siècle du libertinage dit « mondain », qui est exercé dans les milieux aisés. C’est une forme de libertinage moral, où le libertin est à la recherche des plaisirs sensuels et sexuels. Ces rencontres se