Les limites de l'autonomie de la volonte
La théorie de l’autonomie de la volonté, développée au XIX siècle sous l’influence de la doctrine économique libérale, est à la fois une théorie économique, une théorie philosophique, car elle est fondée sur une analyse philosophique individualiste, elle a été longtemps consacrée par plusieurs philosophes, notamment Grotius (1583-1645), Hobbes (2588-1679), Rousseau (1712-1778) et enfin Kant dans sa philosophie morale. D’après leur conception, l’homme est conçu comme un être entièrement autonome, qu’aucune volonté autre que la sienne propre ne peut commander, la volonté individuelle est la seule source de toute obligation juridique et de justice : « qui dit contractuel dit juste ». La théorie de l’autonomie de la volonté est également une théorie juridique, car elle représente le fondement de la force obligatoire du contrat, elle se trouve à la base du Droit des contrats, c’est l’un des principes fondamentaux de formation des contrats.
La théorie de l’autonomie de la volonté implique que la volonté des contractants à elle seule, crée le contrat et tous les effets qui en découlent. Dire que la volonté est autonome, c’est dire que la volonté humaine tire d’elle-même toute sa force créatrice d’obligations. En vertu de ce principe, chacun est libre de contracter ou de ne pas contracter, de choisir la personne avec qui on veut contracter et de déterminer le contenu du contrat. Celui-ci est formé dès la rencontre de la volonté des deux contractants, et une fois les parties liées par le contrat, elles sont tenues à ce pourquoi elles se sont engagées, les contractants sont tenus d’exécuter les obligations qu’ils ont choisies, et par conséquent le contrat n’aura d’effets qu’entre eux.
Cependant, ce principe connaît de nombreuses limites, soit que l’on se trouve dans une