Les lumières : fiche sur l'encyclopédie
Dictionnaire raisonné des arts, des sciences et des métiers
I.Un projet ambitieux A. Chronologie
1745 : le libraire Le Breton obtient une autorisation royale pour la traduction de Cyclopaedia de l'anglais Chambers.
1751 : premier tome précédé du Discours préliminaire par d'Alembert.
1752 : condamnation et interdiction des deux premiers volumes par le conseil du roi.
1753 : reprise de la publication, notamment grâce à Malesherbes.
1758-1765 : suspension de la publication par interdiction royale.
1772 : fin de la publication.
B. Quelques chiffres
17 volumes, 15000 pages, 60 660 articles et 11 volumes de planches. 178 collaborateurs, dont : Voltaire, Montesquieu, d'Holbach, Condillac, Jaucourt, Daubenton (naturaliste), Quesnay (économiste), Damilaville, Turgot... ainsi que de nombreux ecclésiastique, malgré le désaccord de leur hiérarchie.
II.Un symbole de l'esprit des Lumières A. Un inventaire organisé des connaissances
Objectifs définis par Diderot dans l'article Encyclopédie : rassembler les connaissances, exposer le système général aux hommes, et transmettront aux suivants. Donc : établir la somme des connaissances. Un système de renvoie entre les articles, pour dépasser le classement alphabétique.
Aussi : entreprise de vulgarisation des savoirs. Volonté d'être utile à tous ; les métiers sont ainsi décrit de façon complète et illustrés par des planches.
B. Une entreprise idéologique
Elle manifeste une unité de démarche : celle de l'esprit philosophique. Article fondamental : philosophe définit cet esprit. Sur les sujets importants, la position des philosophes est exprimée, explicitement ou ironiquement. Elle n'est donc pas seulement un outil informatif mais à une visée argumentative, polémique. L'encyclopédie ne tente quand même pas de gommer toutes les opinions divergentes : selon l'auteur d'un article, on remarque des divergences de point de vu. L'Encyclopédie est donc une oeuvre de dialogue, qui révèlent la