les lumières
La métaphore de la lumière désigne le mouvement intellectuel critique, la floraison d'idées nouvelles ; désignent le passage de l'obscurité au jour, de l'obscurantisme à la connaissance rationnelle.
Sapere aude ! Aie le courage de te servir de ton propre entendement ! Voilà la devise des Lumières.
Pour les intellectuels du XVIIIe siècle européen, l'homme doit faire un usage critique à l'encontre des préjugés et des superstitions. En cela, ils sont les héritiers de Galilée, de Descartes puis de Newton, qui les premiers ont donné la priorité à la raison et à l'expérience sur la Révélation divine et l'autorité religieuse. Ils en viennent du même coup à critiquer la monarchie de droit divin. Les Lumières ne connaissent pas de frontières. Le mouvement touche donc toutes les élites cultivées d'Europe, mais sa langue est le français, qui remplace le latin comme langue internationale des intellectuels.
Par leur engagement contre les oppressions religieuses et politiques, les membres de ce mouvement, qui se voyaient comme une élite avancée œuvrant pour un progrès du monde, combattant l’irrationnel, l’arbitraire, l’obscurantisme et la superstition des siècles passés, ont procédé au renouvellement du savoir, de l’éthique et de l’esthétique de leur temps. L’influence de leurs écrits a été déterminante dans les grands événements de la fin du xviiie siècle que sont la Déclaration d'indépendance des États-Unis et la Révolution française
* il découle presque exclusivement d’un contexte spécifique de maturation des idées héritées de la Renaissance
Baruch Spinoza prit parti pour Descartes, surtout dans son Éthique2. Il se démarqua pourtant de son aîné dans son Traité de la réforme de l'entendement (Tractatus intellectus amendatione), où il montra que le processus de perception engage non seulement la raison, mais aussi les sens et