Les lumiéres
Le courant des Lumières est né en Europe au 18ème siècle. Ce mouvement repose sur une attitude intellectuelle que l’on peut résumer par l’expression de Kant : « Aie le courage de te servir de ton propre entendement ». Il ne peut être séparé par la naissance des sciences modernes. Quelques notions clés : . Vaincre l’obscurantisme
Les philosophes des Lumières insistent sur la nécessité de développer l’esprit critique et luttent donc contre le fanatisme, la superstition, l’intolérance. Ce n’est pas forcément la religion chrétienne qui est visée mais l’intolérance de l’Eglise, l’autorité de ses dogmes et tout ce qui nie les individus et écrase les consciences. Voltaire utilise fréquemment la formule « Ecraser l’infâme » et s’engage dans l’affaire Callas pour défendre un père de famille protestant accusé et exécuté à tort. Il pose la question : « Que répondre à un homme qui vous dit qu’il aime mieux obéir à Dieu qu’aux hommes, et qui, en, conséquence, est sûr de mériter le Ciel en vous égorgeant ? »… toujours d’actualité. .La religion naturelle
Les Lumières se caractérisent par la volonté d’abattre les dogmes, mais beaucoup croient en la présence d’un Etre Supérieur ou d’une religion naturelle qui ne nécessite pas de rites ni d’institution. Cette présence se reconnaissant à travers la nature ou dans le cœur de l’homme, reste quelque chose qui peut être découvert par la raison. Diderot, déiste puis athée, qualifie cette religion de « préférable à toutes autres, qui ne peut faire que du bien jamais de mal ». .La quête du Bonheur
Avec les Lumières, la quête du Bonheur remplace celle du salut. Les philosophes dénoncent le mythe du péché originel et revendiquent un droit au bonheur pour l’individu. Il faut accepter la nature de l’homme : ses passions, son goût du confort, sa sensibilité, son amour propre… Le but ultime étant de concilier bonheur individuel et bonheur collectif. Mais Rousseau dans Emile redoute déjà en