Les maisons closes en europe
Depuis la fermeture des maisons closes en 1946, régulièrement, des voix s'élèvent pour rétablir "bordels" et autres "lupanars". En 2002, Françoise de Panafieu se prononçait pour. En novembre dernier, Christine Boutin aussi… avant de se rétracter. Cette fois-ci, c'est la députée UMP de Seine-et-Marne Chantal Brunel qui rouvre le débat, elle estime que recréer ces systèmes protègerait les prostituées de l'exploitation et de la maltraitance qu'elles subissent une fois dans la rue. Rouvrir les maisons closes permettrait d'éviter aux filles d'être embrigadées par des milieux mafieux et leur assurerait plus de sécurité que le travail sur le trottoir. Selon la députée, la loi contre le racolage de 2003 n'a fait que fragiliser les prostitués, en les contraignant à se cacher. Les maisons closes auraient donc l'avantage de leur offrir une "protection médicale, juridique et financière".
En 1946, il y avait environ 1400 maisons closes en France. La prostitution continue d'employer environ 30 000 personnes dans le pays, selon des estimations du Parisien, 80% seraient d’origine étrangère.
Selon un sondage CSA commandé pour l’occasion par Le Parisien, 59% des Français seraient favorables à la réouverture des maisons closes. Hommes et femmes n’ont pas le même avis sur la question : les premiers sont favorables à 70% à une réouverture, alors que les secondes ne sont que 49% à soutenir une telle proposition. Le sondage rapporte également que si ce débat a été relancé par une député UMP, il dépasse de loin les clivages politiques gauche-droite de base, puisque ce sont les Verts qui sont le plus favorable à cette réouverture (69%).
Plusieurs camps s'opposent : d'une côté les partisans de la régularisation de la prostitution et de l'autre les prohibitionnistes et abolitionnistes.
Les principales intéressées : "les travailleurs du sexe sont tout à fait contre, les plus âgées ont connu les « maisons » et elles en ont souffert", analyse Françoise Gil, sociologue et