Les Marocains Résidant à l’Etranger
Analyse des résultats de l’Enquête de 2005 sur l’Insertion Socio-Economique dans les Pays d’Accueil

Chapitre 3: L’insertion des marocains résidant à l’étranger dans le marché du travail des pays d’accueil
Khalid SOUDI16

Introduction
La situation des immigrants sur le marché du travail est étroitement liée à leurs capacités de travail et au redéploiement de capital humain dans un environnement institutionnel, économique et socioculturel marqué par les inégalités de chance et les attitudes discriminatoires. C’est pourquoi ce capital humain n’est pas toujours le principal déterminant de l’insertion et de la promotion professionnelles, sachant qu’il n’a d’ailleurs pas un effet homogène sur le temps passé en emploi ou à rechercher un emploi. Il est à rappeler que ce dernier dépend des modalités d’insertion, marquées notamment par l’emploi sous contrat à durée déterminée, de l’expérience professionnelle acquise, de la conciliation vie familiale-vie professionnelle, du nombre d’années passées dans le pays d’accueil, des traitements différentiels subis, etc.
L’insertion des étrangers dans le marché du travail, est un élément essentiel de leur intégration dans les sociétés d’accueil. Outre l’occupation d’emplois indécents, les migrants ont des difficultés à trouver des emplois qui correspondent à leurs compétences et à leurs études. Les obstacles qui se présentent aux divers migrants à la recherche d’un emploi concernent la maîtrise de la langue, le manque d’expériences professionnelles, l’équivalence des titres acquis, etc.
Certes, les indicateurs traduisant l’insertion des migrants sur le marché du travail, particulièrement le taux d’activité et son corollaire le taux de chômage, tendent à s’aligner sur ceux des autochtones, à mesure que s’allonge leur séjour au pays d’accueil.
Il n’empêche que l’analyse portant sur ces deux indicateurs permettra d’examiner d’abord les déterminants de l’insertion économique des nouveaux immigrants et