Les misérables
QUESTIONS
1. Beaumarchais, dans le Mariage de Figaro, Hugo, dans le chapitre X du cinquième livre des Misérables, et Pierre Perret, dans sa chanson « Lily », dénoncent la condition féminine. ❖ Beaumarchais, à travers le personnage de Marceline, dénonce les hommes qui condamnent les femmes qu'ils ont eux-mêmes séduites : « Hommes plus qu'ingrats, qui flétrissez par le mépris les jouets de vos passions, vos victimes! » les accablant de leur opprobre (honte, déshonneur) morale et les condamnant à vivre misérablement, puisque les filles mères ne peuvent plus se marier, ni trouver un emploi : « enlever tout honnête moyen de subsister » ❖ Hugo, en mettant en scène Fantine, fait le procès d'une société qui pousse une femme à perdre toute humanité. Fantine devient une sorte de bête « Elle se sentait traquée et il se développait en elle quelque chose de la bête farouche », n'ayant plus ni « honte », ni « coquetterie ». Même la force de son instinct maternel lui donne un caractère animal. Les responsables sont ceux qui réclament de l'argent à Fantine alors même qu'elle n'a plus de quoi vivre et ceux qui l'exploitent ❖ Enfin, Pierre Perret dénonce le racisme et l'intolérance. Le racisme frappe Lily dans ses conditions de vie, puisqu'à Paris, elle se voit interdire un hôtel « rue Secrétan » et aux Etats-Unis certains bus « autobus / interdits aux gens de couleur » L'intolérance compromet également sa vie amoureuse puisqu'elle est repoussée par la famille de celui qu'elle aime : « On ne veut pas de ça chez nous ». Enfin, à cause du racisme des employeurs, Lily est réduite à « vendre des choux-fleurs ». Ainsi les trois auteurs dénoncent une société inique (injuste) qui maltraite les femmes.
2. Les trois femmes mises en scène réagissent différemment devant l'adversité.
❖ Marceline réagit avec violence, en femme qui a pris l'habitude de se battre. Alors que l’assemblée s'apprête à la condamner pour