Commentaire sur La Bruyère

Introduction : Nourri de littérature antique, fin observateur des comportements de la Cour dont il dépend, La Bruyère va rédiger « Les Caractères » qui s’inspirent des « Caractère » de Théophraste, auteur grec du 3ème siècle AV.JC. Cette œuvre lui permet d’obtenir un franc succès, d’où les rééditions. Œuvre à travers laquelle il dresse des portraits satiriques des mœurs de son époque visant à délivrer un enseignement, une réflexion morale implicite sur les comportements. « Les Caractères » sont subdivisés en plusieurs chapitres, dont « des biens et des fortunes » d’où est extrait le texte proposé. « Giton et Phédon » nous offrent deux portraits opposés.
Lecture expressive.
Rappel de la question : Vous m’avez posé la question suivante : « En quoi ce texte est-il une satire ? »
Annonce du plan : Je me propose d’y répondre ainsi : Tout d’abord, je m’interresserais à l’aspect comique du texte ; ensuite j’envisagerais la portée dénonciatrice de cette satire.
Réponse organisée et argumentée :
I – Un texte comique, plaisant
A – Deux descriptions qui s’enchaînent (l11 à l13 puis l14 à l34) où le prénom du personnage est donné une seule fois au début du paragraphe les concernant. Bon nombre d’adjectifs pour construire l’image de chacun, des adjectifs qui s’opposent : pour Giton, ils révèlent sa bonne santé, son assurance « les joues tombantes », « quand il marchait, on marchait ». Pour Phédon, ils révèlent sa santé fragile, sa timidité : « maigre », « il ne parlait que pour répondre aux questions ». Impression de deux marionnettes.
B – Verbes nombreux, verbes d’actions (parler, manger, roter) ce qui donne deux portraits en mouvement ( évite la monotonie de la description). Verbes au présent = les actions paraissent plus rapides et cela permet aussi de présenter les personnages dans leurs habitudes (présent d’habitude.)
C – Reprise des mêmes parties du corps, des mêmes habitudes dans les deux portraits mais inversées : « le teint