Qu’il s’agisse des personnages de Quasimodo, Eléphant Man ou de Frankenstein, le monstre a toujours intrigué l’homme. Le Monstre possède une place importante tant dans la littérature que dans le cinéma mais possède aussi des dimensions morale et physique qui se différencient des normes de sa société. Un monstre est étymologiquement celui que l’on montre du doigt, il n’a pas de nom et on ne peut pas le désigner. Le monstre est innommable. Certains monstres sont réels comme le personnage d’Eléphant Man, réalisé par David Lynch en 1980. D’autres monstres tels que Quasimodo et Frankenstein proviennent de l’imagination de leurs auteurs. Le monstre est caractérisé par sa différence. Une différence manifestée par une difformité physique. Victor Hugo dans Notre-Dame de Paris donne un physique grotesque. Le monstre résulte de notre imaginaire, il affirme l’existence de l’impossible mais provoque une sorte de fascination.
Quel regard porte-t-on sur les monstres ?

Dans une première partie, nous parlerons du regard de la communauté et de la société sur le monstre puis dans une seconde partie le regard de l’individu sur le monstre.

La communauté et de la société porte sur le monstre un regard négatif. Le monstre est l’expression de la solitude et de l’exclusion. Il est caractérisé par son aspect hors du commun. Comme on peut le voir dans Notre-Dame de Paris, Quasimodo est ridiculisé par son physique grotesque dû à des malformations et un visage ressemblent à une horrible « grimace ». Cette difformité physique est aussi le cas du personnage d’Eléphant Man de David Lynch. Contrairement à Quasimodo, Eléphant Man est contraint de se cacher derrière une sorte de cagoule. Le regard de la société sur le monstre est un regard humiliant et d’une profonde cruauté. La société rejette la laideur bien qu’elle soit fascinée par cette monstruosité. On vise à se moquer du monstre : L’auteur fait de l’ironie lorsqu’il évoque la « Grimace » en désignant le personnage de Quasimodo car