Les motivations des entrepreneurs à créer des pme et les dispositions d'engager les cadres universitaires, cas de la ville de bukavu(rdc)
0.1. PROBLÉMATIQUE
A la suite de leur accession à l’indépendance et jusqu’au milieu des années 80, la majorité des Etats africains ont mis en œuvre des politiques axées sur le rôle central de l’Etat en matière de planification et de gestion d’un développement économique. Ils ont pris appui sur la création d’entreprises publiques et parfois même sur des formules de gestion collectiviste de l’économie. On connaît le bilan largement négatif de ces politiques : mauvaise gestion macroéconomique, instabilité politique chronique, mauvaise administration, manque des chefs d’entreprises et des cadres qualifiés, faible compétitivité des structures économiques et des processus d’industrialisation. (SEQUEIRA, 1987 :28)
A l’aube de son indépendance, la RDC était parmi les géants de l’Afrique, non seulement du point de vue potentialité, mais aussi de l’organisation économique, ce qui était une image du développement héritée de la colonisation. Mais sa structure économique était biaisée en faveur des Européens et rarement quelques élites universitaires noirs.
L’après indépendance sera profondément marqué par les préparatifs bâclés de la décolonisation, l’impréparation des élites à l’exercice du pouvoir, et à la gestion de la chose publique, l’interférence des intérêts étrangers, notamment ceux des grandes sociétés ou firmes étrangères valurent au pays des guerres civiles à répétitions… les institutions publiques en furent les plus affectées dès la première heure. Les plantations agricoles, prospères à la fin de l’époque coloniale, ont disparu ou beaucoup décliné, en liaison avec la « Zaïrianisation » des entreprises et la désorganisation des réseaux de transport, les entreprises privées, industrielles, artisanales et commerciales appartenant aux anciens colons Belges, ont pâti de la gestion politicienne de l’économie et de la déliquescence de communication. Ce qui conduit à la montée excessive du taux de chômage au niveau du pays. (PIERMAY et Alii, ….)