Les mots – jean paul sartre
Drrésentation et structure de l'œuvre[modifier]
Le texte est divisé en deux parties à peu près équivalentes intitulées « Lire » et « Écrire ». Cependant, selon Philippe Lejeune, ces deux parties ne sont qu'une façade et ne révèlent pas la progression chronologique de l'œuvre. Il considère que le texte devrait plutôt être divisé en cinq parties qu'il appelle « actes ».
Le premier acte présente dans un ordre chronologique la préhistoire de l'enfant en donnant ses origines familiales.
Le deuxième acte évoque les différentes comédies qu'a joué Sartre sous l'influence de ses parents en s'enfermant dans un monde imaginaire.
Le troisième acte est la prise de conscience de son imposture, sa contingence, sa peur de la mort et sa laideur.
Le quatrième acte présente le développement d'une nouvelle imposture, dans laquelle Sartre prend diverses postures d'écrivain.
Le cinquième acte évoque la folie de Sartre, qu'il considère comme la source de son dynamisme ainsi que l'annonce d'un second livre qu'il n'écrivit finalement pas car il s'éteignit.
Analyse et commentaires[modifier]
Le premier titre auquel pensait Jean-Paul Sartre était Jean sans terre, qu'il fallait comprendre selon Jean-Bertrand Pontalis comme Jean sans père, et son projet était de revenir sur son enfance petite-bourgeoise qui l'avait « programmé » pour être un homme des mots alors qu'aucun livre ne fait le poids face aux malheurs des hommes réels. C'est pour démystifier l'écriture, considérée maintenant comme une composante de l'idéologie bourgeoise, qu'il entreprend de régler ses comptes avec l'enfant roi et bouffon que sa famille - et en particulier sa mère et son grand-père Karl Schweitzer - avait fabriqué. Né « fils d'un mort », d'une mère privée de ses droits et d'un grand-père autoritaire, il décrit comment il a joué une « comédie des adultes » durant ses jeunes années : « J'étais un polichinelle, un pasquin, un grimacier. »
Comme tout autobiographe, l'auteur joue