Les murs

Les murs de pierre sèche

Ce type de mur, qui se rencontre aussi bien dans l'en- deçà que dans l'au- delà des monts, se construit de la façon suivante: les moellons, bruts d'épierrement ou éclatés, sont posés en assise, aussi régulièrement que possible, de manière à accroître la cohésion de l'ensemble et à compenser l'absence de mortier. Tout l'art de ce mode de construction est dans le coup d'oeil du maçon qui saura d'emblée trouver la pierre dont le lit de dessous s'adaptera le mieux au lit de dessus de la rangée précédente. Les joints de lit doivent être aussi minces que possible, surtout s'ils sont très irréguliers. Si les espaces entre les pierres sont jugés trop importants, on n'y insère des cales constituées par des éclats de roches. Les joints montants,eux, sont disposés en quinconce afin d'éviter les lézardes. Le mur est monté suivant un principe décroissant, c'est à dire que les pierres les plus grosses sont réservées à la base du bâtiment, ainsi qu'aux chaînes d'angle et aux encadrements des baies. Certaines pierres, dont la tête fait saillie sur la surface du mur, traversent ce dernier dans toute son épaisseur et jouent le rôle de parpaing; placées à plusieurs niveaux de la construction, elles augmentent la cohésion entre les assises extérieures et intérieures. Les moellons de parement doivent observer une légère déclivité afin de favoriser le reflux des eaux de pluie. Cette technique, lorsqu'elle est bien maîtrisée, permet également le jeu des ouvertures, la réalisation de chaînes, d'arcs et de tympans de décharge.

Les murs de galets

Les galets proviennent de blocs rocheux, morainiques ou arrachés au lit des cours d'eau, qui ont été roulés, puis disposés par couches au niveau des plaines et au creux des vallées.
Les murs de galets sont donc caractéristiques des constructions des basses terres, en bordure des rivières. Ces moellons bruts et arrondis peuvent être montés à sec ou maçonnés. Dans le premier cas, ils viennent