« Les mythes et symboles de l’intimité et le xixème siècle » in intime, intimiste, intimisme
« Les mythes et symboles de l’intimité et le XIXème siècle » in Intime, intimiste, intimisme
S’intéressant aux rapports entre mythes et écritures, la mythocritique, dont Gilbert Durand est le précurseur, cherche à appréhender l’œuvre littéraire par le biais d’intertextualités et de références mythologiques ; on peut en déduire alors ipso facto le contexte anthropologico-imaginaire. C’est irréfragablement dans cette perspective que s’inscrit l’étude durandienne objet d’étude, intitulée « Les mythes et symboles de l’intimité et le XIXème siècle », où l’auteur met en exergue les différents mythes qui ont servi d’assises fermes pour de nombreux écrivains, durant le XIXème siècle.
Ainsi semble-t-il en effet que « le perpétuel renouvellement » est à l’origine de la survie du caractère humain ; et la société et la culture humaines sont affirmées par ce semblant de « palingénésie incessante ».C’est alors que G. Durand avance que Max Weber avait bien discerné les mécanismes culturels en formulant sa conception de « paradoxe » qui n’est autre qu’une détermination par antagonisme.
Ainsi en est-il de l’intimisme romantique qui émerge en pleine ère révolutionnaire, l’entre XVIIIème et XIXème siècle, et dont la composition intrinsèque des œuvres est caractérisée par la fréquence des images oxymoroniques et le mythe profond. Le culte de cet intimisme, jadis désigné par le mysticisme, est régi par l’incarnation de symboles et de mythes ; ces derniers dont les plus répandus sont ceux de Prométhée, de Faust et de Don Juan.
Aussi, convient-il de noter que l’emboîtement gullivérisant d’antagonismes s’ajoute à la redondance, à la viscosité des représentatifs et à la sensorialité, pour constituer l’une des marques du régime nocturne dans la conscience romantique. Or, faut-il montrer que la Femme est l’un des mythologèmes les plus invoqués, qui englobent tout l’arsenal des symboles de l’intimisme.
Dans la poésie de Shelly, à