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I. L'introduction
"Le caractère saisonnier de l'aide tue tous les ans. Chaque automne, un dizaine de cadavres bien discrets sont ainsi imputables au désintérêt des beaux jours. Ce n'est pourtant pas là secret d'État. Cela dure depuis des années, depuis toujours. On pourrait imaginer que la nécessité de manger tous les jours, quelle que soit la température extérieure, se conçoive aisément. De même le caractère récurent, et somme toute prévisible, des baisses de température hivernale n'a pas pu échapper aux grands esprits qui nous gouvernent." (Declerck 2001 : p82). Et pourtant, comme on le constate lors de la lecture de la monographie de Patrick Declerck : Les Naufragés : avec les clochards de Paris, c'est loin d'être le cas. Les récits de vies et anecdotes à propos du monde des clochards s'y suivent et se ressemble, toutes plus repoussantes et désolantes les unes que les autres. Ce travail est le résultat d'une lecture critique de cet ouvrage. Il commence par une brève présentation de l'auteur et est suivi d'une présentation globale du texte et de ses concepts. Vient ensuite l'analyse de la méthodologie utilisée, puis une critique plus large et personnelle de l'ouvrage.

II. L'auteur
Commençons par présenter l'auteur, "Patrick Declerck est né à Bruxelles en 1953. Philosophe de formation, docteur en anthropologie de l'Ecole des hautes études en sciences sociales, Patrick Declerck est psychanalyste et membre affilié de la Société psychanalytique de Paris. Il a publié divers articles ethnologiques et psychanalytiques sur la désocialisation, l'errance et l'alcoolisme dans des revues telles que Les Temps modernes ou Esprit" (Declerck 2001: p3). Il "a suivi la population des clochards de Paris durant plus de quinze ans : dans la rue, dans les gares, dans les centres d'hébergement, au Centre d'accueil et de soins hospitaliers de Nanterre, au Samu social. En 1986, dans le cadre de Médecins du Monde, il a ouvert la première consultation d'écoute destinée aux SDF