Les naufragés du fol espoir
Dès notre arrivée, nous tombons dans face à face à plusieurs bâtiments, ou sur le fronton du théâtre est inscrite la devise république Liberté Egalité Fraternité.
Comme l'action se passe en 1914, nous sommes invités, dès le début, à changer de monde et de siècle.
Quand nous entrons à l'intérieur, la grande nef d'accueil est elle aussi, à sa manière,un décor de théâtre. Les lampes sur le comptoir, les meubles anciens, les miroirs mais aussi les costumes évoquent l'atmosphère d'un cabaret artistique du début du XXième siècle. Tout a été fait à la façon de Jules Verne. Sur le mur de fond, une immense peinture reproduit la célèbre couverture rouge et or des éditions Hetzel où Verne publia ses Voyages extraordinaires, avec pour motif central une carte de Pantagonie ! Tout autour, sur les murs jaunes et autour du comptoir en bois où les comédiens eux même servent à dîner, des affiches de cinéma du début du siècle car les Naufragés raconte le tournage dans la guinguette du Fol Espoir d'un film muet !
Car Hélène Cixous, tout en balayant le roman, a écrit à partir des scènes improvisées.
Ce livre raconte l'aventure de migrants parti pour l'Australien qui échouent finalement au Cap Horn, suite au naufrage de leur bateau.
En arrière-plan, l'Europe subit les soubresauts de l'Histoire. Dans cette habile histoire, abyme, espoirs et échecs des personnages se font écho.
Nous sommes en 1914, la Belle époque. L'aéroplane, l'électricité existent depuis peu. Comme le tout nouveau cinématographe, passion de Félix, tenancier de la guinguette du Fol Espoir qui décide de mettre son grenier a disposition de Jean, réalisateur renvoyé des studios Pathé pour ses opinions socialistes et de sa