Introduction :
« A quoi servent les journalistes dans une démocratie ? A nourrir la pluralité des regards sur la réalité, et donc à aller voir aussi là où les pouvoirs, quels qu’ils soient (exécutif, législatif, judiciaire, économique, intellectuel), craignent de jeter la lumière […] » écrit Géraldine Muhlmann, pourtant ce que met en lumière Serge Halimi dans son ouvrage les nouveaux chiens de garde tend à montrer que certains journalistes français ne tiennent pas leur rôle.
Serge Halimi est un journaliste et écrivain français, professeur associé à Paris VIII, membre de la rédaction du Monde diplomatique depuis 1992, il est depuis 1998 président directeur de la publication du monde diplomatique.
En 1997, son livre Les nouveaux chiens de garde rencontre un grand succès. Il y dénonce la collusion entre les journalistes, les politiques et un petit groupe de personne qui contrôle l’information. Avec 150 000 exemplaires vendus, Les nouveaux chiens de garde constituent un essai politique réussi paru en 1997 et actualisé en 2005.
Il a été publié par la maison d’édition Liber-Raisons d’agir qui est un projet soutenu et supervisé par Pierre Bourdieu. Il voulait que son rôle soit d’«offrir des instruments de compréhension, donc de liberté que produit la recherche internationale sous toutes ses formes, littéraire, scientifique, rassembler, sans autre considération que la qualité des œuvres, leur nouveauté, leur rigueur, leur originalité, des travaux, français et étrangers, sur les problèmes les plus difficiles et les plus brûlants de la pensée et de l’action, tel est le but de cette collection qui voudrait réunir les exigences d’un rigoureux classicisme et les audaces de l’avant-garde. »
Cette maison d’édition est née d’un rapprochement entre Liber une revue et Raisons d’agir, une association de militants et de chercheurs. Cette particularité explique sans doute le choix de Serge Halimi pour faire publier son livre qui dérange et met mal à l’aise une partie de sa