Les nouvelles dynamiques des communautés européennes
En octobre 1972, la première réunion de l’Europe des 9 au sommet de Paris tente de relancer la construction européenne en définissant un nouveau programme ambitieux, pour une communauté élargie. A terme, le but escompté est de transformer la communauté, pour 1980, en une véritable Union Européenne. Lors de ce dernier sommet, rien de concret ne se met en place, ce qui marque plutôt la fin de la deuxième relance.
Le sommet de Paris de décembre 1974 permet le renforcement du Parlement européen : par l’élection de ses députés au suffrage universel direct, le Parlement acquiert ainsi, une plus grande légitimité. Ensuite, le Traité de Bruxelles du 22 juillet 1975 renforce les pouvoirs budgétaires du Parlement, auparavant très limités. Aussi, ce dernier, qui ne dispose pas de pouvoirs législatifs, va-t-il utiliser son pouvoir budgétaire pour contrôler la Commission et le Conseil des ministres.
En 1977, un projet de réforme monétaire est relancé, pour mettre en place un système monétaire européen qui entrera en vigueur en mars 1979. Il s’agit d’un serpent monétaire européen similaire à celui conçu lors des accords de Bâle. Le SME crée ainsi une zone monétaire relativement stabilisée en Europe.
Pourtant, peu de temps après, une crise économique survient, qui conduit à une dévaluation du dollar. Une crise pétrolière sévit, multipliant les problèmes économiques et sociaux. Les nations prennent alors des mesures protectionnistes, rendant la coopération économique bien plus difficile. A cela, s’ajoute une situation internationale tendue : après une phase de détente, la Guerre froide est de nouveau d’actualité avec l’installation des fusées nucléaires en Europe de l’est et de l’ouest.
Les ressources financières deviennent peu à peu insuffisantes alors que la crise s’intensifie, et que les négociations avec les pays candidats (Espagne, Portugal…) s’embourbent.
Dans ces conditions de marasme général,