Le rapport des nouvelles technologies à la jeunesse

Lorsque vous m’avez gentiment invité, vous avez précisé cette question, c’est-à-dire le rapport des nouvelles technologies à la jeunesse et je vous ai tout de suite répondu qu’il ne faudrait pas peut-être se focaliser sur les nouvelles technologies et élargir un petit peu le champ. Si je vous ai fait cette petite réserve apparente, c’est parce que depuis le temps où je travaille sur les nouvelles technologies au CNRS, moi-même et un certain nombre de collègues avons appris à nous défier un tout petit peu de la facilité, de la tentation de penser le rapport des nouvelles technologies à la société, le rapport des nouvelles technologies aux jeunes, de le penser comme un rapport déterministe de causalité. Voilà les technologies qui arrivent, qui se posent sur notre planète, examinons les changements que cela provoque.

Alors tout de suite pour dire que l’esprit de mon intervention n’ira pas dans ce sens, mais plutôt d’inverser le paradigme, mais de dire, un certain nombre de changements affectent le monde aujourd’hui, la jeunesse est traversée par des courants profonds de changements et les nouvelles technologies bien-sûr sont associées à ce changement, mais elles n’en sont pas à l’origine, par contre les nouvelles technologies peuvent jouer un rôle important et c’est peut-être à cela qu’il faille réfléchir précisément quant à amplifier certains aspects. Les technologies, je crois, jouent un rôle depuis toujours d’ailleurs pas uniquement les nouvelles technologies de communication, jouent un rôle d’amplificateur dans le bon sens ou dans le mauvais sens. Donc n’attendez pas non plus de moi un discours trop irénique sur les nouvelles technologies. Sur le mode les nouvelles technologies sont formidables, enfin avec elles, on va résoudre tous les problèmes de l’humanité. Je crois que nous savons tous que cette vision très optimiste, même s’il faut en garder l’optimiste dans le fond ne correspond pas tout à fait à