Les nouvelles théorie de la firme
Introduction
Revenue au cœur des préoccupations par les acteurs de la vie sociale, l’entreprise a aussi été l’objet d’un ensemble d’interrogations majeures de la part des théoriciens de l’économie. En effet, tandis qu’elle retenait toujours plus l’attention, et qu’elle devenait un objet d’analyse de plus en plus serré, il fallut se rendre à l’évidence : la reine était nue… Dans la tradition dominante de l’économie, on continuait en effet, la plupart du temps, à n’avoir rien à dire, ou presque, sur l’entreprise. Dans les constructions savantes de l’équilibre général – référence essentielle de la théorie économique contemporaine -, la firme est une «firme point » et une «firme automate». Posé le contexte. Ses réactions sont exactement prévisibles : elle est pensée comme un organe réflexe, plutôt que comme un acteur véritable, pesant sur le cours des choses. Dans les années 1980 la théorie a comblé ce retard.
Chapitre 1 _firme point, firme institution, firme organisation
I. – La firme néoclassique et ses paradoxes
1. La constitution de la firme dans le modèle d’équilibre
Les présupposés du modèle néoclassique conduisent à donner à la firme une place limitée et une conceptualisation fort simple. L’analyse de la firme n’est qu’une composante de la théorie des prix et de l’allocation des ressources. A ce titre, il n’y a pas, dans le modèle néoclassique de base, de véritable théorie de la firme ayant un objet propre et spécifique. Cela est particulièrement vrai dans le modèle dominant, le modèle walrassien.
Le modèle walrassien :
La conceptualisation de la firme y dérive des caractères de ce modèle :
- La recherche des conditions de l’équilibre en situation de concurrence et d’information parfaite et pour un état donné des techniques ;
- L’hypothèse de rationalité parfaite des agents sous l’objectif, pour les firmes, de maximisation du profit ;
- La prééminence donnée à l’analyse de