Les négociations monétaires européennes de la fin du système de bretton woods à la création
Le sommet de La Haye en décembre 1969 laisse supposer une relance de la construction européenne notamment sur la question d’une union monétaire. Cette question relancée par les troubles monétaires du début des années 1970 qui voient l’effondrement du système de Bretton-Woods, qui organisait le système monétaire mondiale après 1945, ce qui poussent les européens à une coopération dans le domaine monétaire dans le but d’assurer une certaine stabilité dans la région.
Des « négociations monétaire européenne » nous entendrons les différentes discussions entre les pays membres de ce qu’on appel aujourd’hui l’Union européenne, dans le but d’atteindre une unification monétaire. Cette unification monétaire, cœur de l’Union économique et monétaire entreprise par le Traité de Maastricht, s’inscrit dans un processus long et encore inachevé. Toutefois nous montrerons que trois étapes ont été franchies entre la fin du système de Bretton-Woods le 15 aout 1971 et la ratification du Traité sur l’Union européenne le 7 février 1992. Nous démontrerons donc que dans un premier temps il a s’agi d’opposer un pole de stabilité relative au flottement général des monnaies résultant de l’abandon des règles de Bretton-Woods. Le « serpent monétaire » tentait ainsi dès 1972 de maintenir dans certaines limites (« le tunnel ») les variations relatives des monnaies des Etats membres. Ce mécanisme a été remplacé après 1979 par l’instauration d’un Système monétaire européen (SME). Le SME, qui est la deuxième étape, établit une solidarité monétaire entre Etat membres autour d’une unité de compte : l’Ecu qui définie quotidiennement par rapport à la valeur d’un « panier » de monnaies. Une troisième étape résulte du Traité de Maastricht qui conduit à la création de la monnaie unique européenne.
Nous nous demanderons donc, dans quelle mesure ces étapes ont pu être franchies