Les obsèques de la lionne
Eléments introductifs : La lionne meurt, on fait ses obsèques tous les animaux présentent leurs condoléances, le cerf lui rigole, un animal est allé le dire au Roi . Jean de la Fontaine, fables parût en 1678.
I. Le travestissement animal Le contexte nous montre des personnages qui sont clairement énoncés (ce ne sont pas des personnages types). Il associe très nettement le Lion au Roi : « le roi Lion » v31 La périphrase : « la femme du Lion » v1 montre que la « Reine » (v26 v37) n’existe que par son mari. Le champ lexical du roi se poursuit : «Prince » v3 v12 v19, « Roi » v30 …, « Monarque » v33. Au vers 13, l’ « antre » désigne la tanière du Lion. La cour semble un endroit de rivalité et de mesquinerie. Le « Lion » v1 est le « Roi » v30 Les « Loups » v36 sont les « prévôts » v8 « Les Courtisans » v16 sont désignés par « Messieurs les Courtisans » v16, « le Cerf » v25 et un « flatteur » v28. La scène est très réaliste (solennelle). En effet, les obsèques et leur organisation sont en effet décrites avec beaucoup de réalité. C’est peut être un moyen de décrire l’hypocrisie de la cour. Le caractère du deuil paraît très officiel avec des verbes comme « régler » v9 et « placer » v10 dans l’enjambement entre les vers 6 et 10. De plus il y a une foule de monde « cérémonie » v9, « convoi » v44 et « compagnie » v10. C’est très imposant La mort apparaît par la périphrase du premier vers et surtout par le passé simple du verbe mourir (« mourut » v1) de manière très brutale.
Là encore La fontaine utilise des thermes très directs. Au vers 11, il s’adresse à nous lecteur avec « Jugez si chacun s’y trouvera ».
II. Satire du pouvoir
Critique du Roi : Au vers 6, le verbe « fit avertir » v6 montre que le Roi impose ses décisions. Sa puissance est exprimée par les « cris » v12 qui sont appuyés par l’allitération en « r » (« cris » v12, « résonna » v13, « rugir » v16). La