Les obséques de la lionne
Introduction : La Fontaine est un auteur du XVIIème, siècle du classicisme, courant qui se veut pédagogue, tout en offrant des œuvres plaisantes à la lecture. La Fable se prête bien à cet idéal puisqu'elle se compose du récit, dont la fonction est d'illustrer la morale : 'Le corps est la fable ; l'âme la moralité" dira La Fontaine.
"Les Obsèques de la Lionne" est tiré du deuxième recueil des Fables, dédiées au Dauphin, alors âgé en 1668 de 7 ans. Le fabuliste affirme dans l'Avertissement qu'il a donné à ce recueil "Un air et un tour un peu différent". En effet, il ne se contente plus d'amplifier les canevas ésopiques par des traits familiers, mais a cherché à les enrichir à partir des apologues de l'indien Pilpay par exemple. Les sujets eux aussi s'élargissent et se diversifient dans cette deuxième parution : la question de l'absolutisme royal et de l'homme confronté a ce dernier y est très présente. L'observation porte sur tous les aspects de la vie à la Cour, notamment sur les rapports entre Roi et courtisans, sujet des "Obsèques de la Lionne"
Nous verrons comment La Fontaine retient l'attention par un récit plaisant pour lui apporter une morale critique et didactique.
I. Un récit plaisant 1. La vivacité de la Fable
● Utilisation de nombreux passés simples vers "mourut" v.1, "Il fit" v.7, de verbes d'action "chacun accourut" v.2 forme dynamique
● Utilisation de connecteurs temporels "aussitôt" v.2, "jadis" v.36, "alors" v.39 assurent la progression de l'action
● L'alternance des différents mètres (alexandrins, octosyllabes) , de nombreuses prises de paroles fable polyphonique avec changement de tempo, qui maintiennent l'attention.
2. La variété des espaces de parole
● De multiples prises de paroles retranscrites au discours direct, indirect, indirect libre ou narrativisé : le roi au DI, DIL et DD, les courtisans au DN et au DD v.50 avec l'emploi du "on" qui met en valeur l'unanimité