Les océans
Première menace : les rejets d'hydrocarbures :
Chaque année, 150 000 tonnes d'hydrocarbures sont déversées dans les océans, soit seulement 2,5% de la pollution marine. Les 97,5% restant proviennent d'un scandale silencieux : ce sont les déballastages illégaux et volontaires des bateaux qui inondent la mer de quelque 1,8 million de tonnes de produits toxiques. Sans parler des 6 millions de tonnes de polluants qui proviennent des fleuves ou bien des métaux lourds, du C02, des nitrates provenant de l'érosion des terres. Au total, la pollution marine provient au 2/3 de la terre. La mer Baltique est considérée cliniquement morte pour un bon tiers, asphyxiée par l'azote et le phosphore.
• Le danger vient du ciel aussi puisque ce sont 200 000 tonnes d'hydrocarbures dispersés dans les airs qui retombent dans l'océan avec la pluie. A cela s'ajoute la centaine de navires qui, chaque année, font naufrage et sombrent au fond de la mer et dont on ne parle jamais. Leurs cargaisons finissent elles aussi par s'échapper et polluer l'eau marine.
• Bien moins médiatisée que les marées noires, cette pollution insidieuse est pourtant la plus dangereuse car elle est permanente et massive. Les scientifiques l'affirment, la pire pollution pour la mer est celle causée par les déchets chimiques de l'industrie et des activités humaines, notamment l'agriculture. Plus de 80% des eaux usées dans le monde finissent dans l'océan. Un phénomène, appelé « marées vertes », se produit à l'embouchure des fleuves qui charrient des produits chimiques qui favorisent artificiellement la croissance d'algues, qui étouffent la vie sous-marine.
Plus insidieux encore, l'invasion massive du plastique. Des chercheurs de l'université de Plymouth ont découvert que des morceaux de plastiques, invisibles à l'œil, sont contenus dans les sédiments des plages, les bas-fonds des zones côtières et le sable. Cette pollution massive risque de durer car les différentes sortes de polymères des sacs