Les ouragans
Societe et ensemble politique
A neuf jours de l'élection présidentielle, l'arrivée de l'ouragan Sandy près des côtes états-uniennes a obligé Barack Obama à délaisser ses habits de candidat démocrate à la Maison Blanche, pour reprendre ceux de président en exercice. Après avoir annulé ses déplacements de campagne lundi et mardi pour rester à la Maison Blanche, il a appelé ses compatriotes, dimanche 28 octobre, à prendre "très au sérieux" le danger potentiel que représente l'ouragan, et à suivre les conseils de précautions délivrés par les autorités.
Première conséquence, les dix-sept membres de l'équipage d'un trois-mâts en perdition au large de la Caroline du Nord (sud-est des Etats-Unis) l'ont abandonné lundi sur la route de l'ouragan Sandy, ont annoncé les gardes-côtes américains. "Ils ont enfilé des tenues de survie en eaux froides et des gilets de sauvetage avant de mettre à la mer deux radeaux de sauvetage", ont détaillé les gardes-côtes dans un communiqué.
375 000 PERSONNES ÉVACUÉES À NEW YORK
Tous les Etats menacés par Sandy sont déjà sur le pied de guerre, à commencer par New York. Le maire de la mégapole, Michael Bloomberg, a ordonné dimanche l'évacuation de 375 000 habitants résidant dans des zones inondables de la ville. "C'est une tempête sérieuse et dangereuse", a justifié M. Bloomberg lors d'une conférence de presse.
Plus tôt dans la journée, le gouverneur de l'Etat de New York, Andrew Cuomo, avait décrété l'état d'urgence pour l'ensemble des soixante-deux comtés, y compris celui de la "Grosse Pomme". Selon certaines prévisions, Sandy pourrait toucher terre non loin de là, juste au sud, entre le Delaware et le New Jersey, probablement mardi. Mais compte tenu de son étendue très large – les vents soufflent violemment jusqu'à 800 km de l'œil du cyclone – nul doute que les New-Yorkais en sentiront les effets.
Tous les transports en commun de la ville – métro, bus, trains – ont été arrêtés dès dimanche soir par les autorités,