Vincent Fortin Le 13 avril
2015 Yannick Marceau

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Le XX fut marqué par la venue d’un grand écrivain, Raymond Queneau. Cet écrivain du courant surréaliste est l’un des fondateurs du groupe Oulipo, une association dont les membres tentent de soumettre la création artistique à des contraintes depuis 1960. Dans l’extrait «Les papouilles zozées» de son célèbre récit
Zazie dans le métro
, il est possible d’observer que plusieurs tonalités se côtoient. En effet, la tonalité humoristique présente dans l’extrait permet d’alléger le coté dramatique de la scène. La situation d’une incommensurable violence est grandement banalisée par la jeune narratrice, qui rend la chose plutôt marrante et légère. D’abord, la fillette qualifie les attouchements de son père de «papouilles zozées». Elle camoufle ici le caractère violent et sexuel des actes de son père, à travers des termes enfantins. Même la jeune fille sait que quelque chose cloche avec les agissements de son père, qui peuvent s’apparenter à des sévices sexuelles. En plus de cela, pour rendre la chose encore plus hilarante, «zozées» fait probablement référence à son propre nom : «Zazie». Les deux mots sonnent à peu près de la même façon, en laissant penser à un jeu de mots de la part de l’auteur. Ensuite, quelques lignes plus loin, la jeune héroïne tourne encore une fois les actes malsains de son père au ridicule en décrivant la scène comme si elle y assistait sur un grand écran lorsqu’elle dit :
«tout à fait comme au cinéma, c’était du tonnerre.». L’auteur utilise son personnage d’enfant d’une façon différente, sa réaction est totalement insensée. Puisqu’une fille de 10 ans dans la réalité n’aurait certainement pas une réaction de la sorte alors que son propre père est en