Les parents sont-ils responsables de leurs enfants délinquants
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I/ Introduction
Définition : La délinquance juvénile représente un ensemble d’infractions commises par des mineurs qu’il s’agisse d’un crime, d’un délit ou d’une contravention. La délinquance juvénile est un phénomène complexe, lié au développement de la société urbaine et industrielle, et à l'évolution des mœurs dans le monde moderne. Elle est au cœur du débat public depuis la fin des années 1990 en raison de sa croissance (en 1999, une affaire sur quatre correspond à une affaire d’enfants délinquants), dans un contexte marqué par l'augmentation de la délinquance en général et du sentiment d'insécurité. C'est une notion qui intéresse à la fois le juriste, le sociologue et le psychologue. Le lien entre délinquance des mineurs et délitement familial constitue aujourd'hui une explication répandue à un phénomène qui questionne et effraie. Malheureusement, les dispositifs destinés à aider les familles les plus en difficulté sont d'une efficacité variable. En qualifiant de démissionnaires les familles de mineurs délinquants, les médias établissent un lien plus ou moins étroit entre les faits délictueux des enfants et le fonctionnement d'une cellule familiale apparaissant dès lors très dégradée. Les parents ne « jouent pas leur rôle », sont « absents » voire, dans les pires des cas, « encouragent » ou « participent ». Ce constat doit être modéré : les parents partagent en fait, au fur et à mesure que l'enfant grandit, leur rôle éducatif avec d'autres acteurs et font face à des situations contre lesquels il leur est parfois difficile de lutter. De plus, la question se pose aussi d’attribuer la responsabilité de leur comportement aux enfants eux-mêmes. Alors les parents sont-ils responsables de leur enfant délinquant ? Quels sont les autres facteurs à prendre en compte ?
Dans ce dossier nous étudierons divers documents à travers desquels nous tenterons de répondre à ces questions qui sont au cœur des débats