Les partis politiques
L’article 4 de la Constitution de la République française du 4 octobre 1958 asseoit juridiquement l’organisation de la démocratie française et de la souveraineté nationale, par le système des partis politiques. Si cette organisation en partis politiques est définie par la norme suprême, elle n’en demeure pas incontestable. C’est ainsi que d’autres diciplines ne se priveront pas de critiquer de manière plus ou moins virulente, l’organisation de notre Démocratie à la française. Commençons d’ailleurs par le père de cette Constitution, le Général De Gaulle, qui lutta de toutes ses forces pour mettre fin à la Constitution de la IV ème République. Dans un discours prononcé lors d’une conférence de presse par un de ses lieutenants ; Jacques Debu-Bridel, le 8 septembre 1947, nous remarquerons et analyserons une critique frontale des partis politiques motivée par des buts spécifiques au Général De Gaulle et ses alliés, dans cette période de reconstruction et de mutations. Dans un autre style, avec une approche disciplinaire différente : une approche philosophique, Simone Weil dans sa « note sur la suppression générale des partis politiques » ne sera pas moins intransigeante avec l’organisation des partis politiques, au risque même d’aller trop loin dans sa critique totale, que ce soit dans le fond ou dans la forme. Il conviendra alors de comprendre en quoi ces textes remettent en question l’ordre établi, et surtout, pour quelles raisons. Geoges Lavau, agrégé de droit public, major au concours en 1948, nous livre un texte riche en analyse politique. Dans son extrait d’ouvrage dans cette revue canadienne de sciences politiques il nous présente la «Fonction tribunitienne» qu’il appliqua dans ses études au parti communiste français. Sans prendre la défense des partis politiques, sans caricaturer quelque pensée d’auteurs scientifiques que ce soit, il sera possible de démontrer que les partis politiques remplissent des fonctions. Nous nous interrogerons