Les passions et la sagesse
Alain, Les passions et la sagesse
Dans Les passions et la sagesse, Alain montre que les crimes fanatiques sont le résultat de pensées fanatiques.
En insistant sur l’exemple des crimes fanatiques, Alain montre que tout engagement relève d’une réflexion c'est-à-dire qu’un engagement est prémédité.
Dans une première partie, Alain s’intéresse aux actes des fanatiques. Les crimes des fanatiques sont la conséquence de pensées fanatiques, de la perversion d’une idée : ils s’enferment dans la religion, la justice, la liberté.
Dans une seconde partie, il semble démentir sa première idée et tend à penser qu’il existe une pensée raidie mais que celles-ci ne sont pas des pensées.
A travers la troisième personne du singulier, Alain s’exprime sur ceux qui s’enferment dans le temple de ce qu’ils considèrent être la vérité révélée par Dieu à ceux qu’il a choisi. Cette vérité, le fanatique croit la posséder au point que le doute ne saurait s’exercer. En réalité c’est lui qui est possédé, qui souffre d’une passion. Selon le regard qu’ils portent sur eux, la façon dont ils se jugent, les fanatiques veulent être considérés comme quelqu’un qui mérite d’être estimé. En effet, suite à « une idée, une religion, une liberté », les fanatiques s’engagent et veulent donc être reconnus. Il y a de l’engagement dans le fait de risquer sa vie pour une doctrine, quelle qu’elle soit. Ils respectent des croyances qui sont les leurs et qu’ils pensent que ce sont les meilleures. Il y a en cela, une certaine forme d’ethnocentrisme. On ressent une certaine forme de respect, d’admiration mais qui reste secrète car on n’ose pas l’exprimer, pour ces gens qui s’engagent au point de risquer leurs vies. Tout les hommes, ces êtres qui peuvent souffrir physiquement et moralement et qui le plus souvent, ne cherche qu’à se protéger : ils défendent faiblement ce qui leur semble vrai et ce qui leur semble juste. En somme, on préfère se contenter de l’injustice et attendre.