les patients c'est de la racaille
Publié le 20 avril 2010 par onfray.over-blog.com
Où l'on esquisse une psychopathologie du psychanalyste.
Avant même que "Le crépuscule d'une idole. L'affabulation freudienne" soit en librairie, bien souvent sans qu'il ait été lu, la polémique s'est déchaînée sur cette analyse d'un million de signes. Je ne m'illusionne pas : on l'attaque et on continuera de l'attaquer sans l'avoir lu. Peut-être même le défendra-t-on aussi sans l'avoir ouvert.
Voici donc une chronologie noire qui constitue l'armature de mon gros livre. Les références entre parenthèses envoient, pour le chiffre romain, à l'édition des oeuvres complètes dans l'édition des vingt volumes des Presses Universitaires de France, le chiffre arabe, à la page.
C'est une série accablante de faits. Plutôt que de m'insulter, j'attendrais, pour un réel débat, qu'on m'explique comment il faut comprendre ces faits vérifiables, référencés, soutenus par une bibliographie. Pour qui voudra éviter la haine et l'anathème, voici les pièces du dossier :
LA HUITIÈME MERVEILLE DU MONDE
1856 (6 mai) naissance à Freiberg (Moravie) de Sigismund Freud de Jakob Freud, âgé de quarante-et-un an et d’Amalia. Le père a vingt ans de plus que sa femme, il s’agit de son troisième mariage. Le père de Freud a déjà deux enfants dont l’aîné est déjà père d’un garçon qui a un an de plus que Freud – son oncle… Circoncision le 13.
Freud écrira dans L’interprétation du rêve que, parce qu’il était né avec des cheveux abondants et noirs, une « vieille paysanne avait prophétisé à la mère heureuse de son premier-né qu’elle avait fait cadeau au monde d’un grand homme ». Puis, plus loin : « Mon désir de grandeur proviendrait-il de cette source ? » (IV.229).
1857 : Naissance de son frère Julius accueillie avec « de méchants souhaits » - de mort (3 octobre 1897, à Fliess) .
1858 (15 avril) : mort de Julius. Le même mois : naissance d’une petite sœur prénommée Anna. Amalia était donc enceinte