Les pauvres simmel
Lire «Les Pauvres» de Georg Simmel c’est s’approcher d’une réflexion intemporelle de la pauvreté, en décrivant son processus de définition et la relation de l’assistance sociale dans cette construction. Né en 1858 en Allemagne, il a développé une activité de sociologue et de philosophe, reconnu pour le caractère innovateur de ses propos est la construction d'une sociologie basée sur les formes de l'action réciproque des individus.[1]
Avant d’aborder les éléments transversaux de son ouvrage, il est important de clarifier que la dimension intemporelle est due au fait que, un siècle plus tard après la première édition, ses contributions sont aujourd’hui au milieu du débat sociologique.
Le présent texte fait d’abord une récapitulation des éléments constitutifs de l’ouvrage en même temps qu’il les confronte au système de pensée actuel. Ensuite, l’analyse se fixe sur les formes de la relation d’assistance et la façon dont elles sont intégrées dans les rapports sociaux de manière interdépendante et conflictuelle. Enfin, elle met en perspective la vision constructiviste de la pauvreté de Simmel par rapport à l’appropriation du savoir et ses pratiques d’aujourd’hui.
Simmel s’intéresse de manière particulière au lien entre la relation d’assistance et la pauvreté. C’est à dire, son objet d’étude ne cherche pas à définir les pauvres en soi sinon le rôle de l’assistance et son lien avec la structure sociale.
Pour éclairer cette problématique, il va faire usage de certains éléments de manière réitérative, qu’en essayant de les différencier cela n’implique une déconnexion entre eux.
Selon Simmel, est pauvre celui qui reçoit assistance ou qui devrait la recevoir: «ce n’est qu’à partir du moment où ils sont assistés – ou peut-être dès que leur situation globale aurait dû exiger assistance, bien qu’elle n’ait pas encore été donnée - qu’ils deviennent membres d’un groupe caractérisé par la pauvreté. Ce groupe