On peut définir les paysans comme tous ceux qui, vivant à la campagne s’occupent des travaux de la terre, la paysannerie est le mode de vie des paysans, la condition paysanne englobant la culture paysanne, les traditions mais aussi les rapports à la politique. Le monde paysan est considéré comme une collectivité territoriale nouant des rapports spécifiques et évolutifs avec la société globale. A la fin des années 1860, les paysans représentent plus de la moitié de la population française alors qu’à la fin de la première guerre mondiale c’est une paysannerie devenue propriétaire, modernisé et représentant cette fois moins de la majorité de la population française. Ainsi, nous chercherons à comprendre quelles ont étés les évolutions interne et externe au monde paysan qui l’ont transformé par une approche à la fois économique, culturelle et sociale (notamment politique). Pour cela, nous nous attacherons aux trois principales phases structurant le monde paysan de 1870 à 1920 c'est-à-dire une période de crise engendrant une phase de mutations qui sera suivie d’une étude des paysans dans la guerre tout en abordant en permanence les conséquences sur la paysannerie.

I/ Crise du monde paysan (1870-1890) 1. Situation initiale des paysans à la fin des années 1860
>Différents types de paysans et situation géographique : Le salarié agricole, le petit propriétaire foncier, le grand propriétaire foncier mais tous ont le point commun d’exploiter leurs terres. Les paysans sont principalement localisés dans le sud, l’ouest et l’est de la France.
>Situation économique et sociale varie en fonction du type de paysan mais isolement général des paysans (parlent majoritairement patois), vivent majoritairement par l’autoconsommation (fin notable des disettes).
>Situation politique : Peu impliqués, le 8 février 71 victoire des monarchistes aux élections législatives, principalement dû au paysans qui votent contre la guerre (situation géographique à l’Est) et tente