Les Pensées de Pascal – Synthèse
1. La grande misère de l’homme
L’homme par sa nature même est un être faible et misérable. Physiquement il est limité, coincé entre l’infiniment petit et l’infiniment grand. Des forces de destruction s’acharnent sur son corps par les maladies, la vieillesse et la mort.
Intellectuellement, il est limité par le fait qu’il n’accède jamais à la vérité. Les puissances trompeuses le dominent. Son imagination brouille ses perceptions. Dans sa vie sociale, il obéit à des coutumes, fruits des conventions, confond force et justice et son amour propre le conduit à tout ramener à lui (voir aussi La Rochefoucauld Maximes, 563).
Au niveau de sa morale, l’homme fuit sa misère, il tente d’y échapper par le divertissement.
2. La recherche d’un faux bonheur
Il s’agit d’un amour des apparences qui satisfait l’amour propre. Il s’étourdit dans l’action, les plaisirs et les jeux. Il accède à l’illusion de la puissance, de la maîtrise des évènements.
Les jésuites encouragent ce type de fonctionnement puisqu’ils invite l’homme à refuser sa condition misérable à se croire maître de son destin, libre de ses choix.
3. Le vrai bonheur est en Dieu
L’homme est misérable, il en est conscient et il est grand par sa faculté à penser et à se savoir misérable.
Les hommes se classent en trois catégories : ceux qui s’intéressent au corps, à la matière concrète et qui recherche la domination, le pouvoir ; ceux qui veulent faire prospérer leur esprit, les penseurs qui tentent de comprendre l’univers. Ceux enfin qui se vouent à la charité, qui aspirent à l’amour de Dieu.
L’homme doit avoir l’ambition d’accéder à l’ordre des esprits, selon Pascal et au suprême niveau, l’ordre de la charité.
Le seul bonheur est en effet en Dieu et l’homme lui devra son salut. Pascal défend l’idée janséniste que le salut dépend de la grâce que Dieu accorde ou refuse à ses créatures mais l’incertitude de cette grâce ne doit pas éloigner l’homme. L’homme est libre, par la volonté,