Les perdrix
Lhomme, fier et satisfait de sa découverte les confie à son épouse pour quelle les cuisine tandis quil part inviter le curé se joindre à lexcellent repas dont la seule pensée lui met déjà leau à la bouche....Mais sa femme achève les préparatifs du festin bien avant que son mari ne soit revenu.
Elle retire les perdrix de la broche au bout de laquelle elles grillent à petit feu. Lodeur savoureuse de la chaire cuite lui caresse le nez. Elle détache un morceau de la peau rôtie pour goûter. Elle est de nature très gourmande, cest là sa faiblesse. Quand Dieu lui fait don dun fruit, elle ne le garde pas de côté ; oh ! Non elle se contente sur linstant. La tentation est trop forte : elle ne peut contenir davantage lenvie de mordre dans les deux ailes dune perdrix. Délicieuses ! La coupable est un peu inquiète tout de même. Elle sort dehors jusquau milieu de la rue pour sassurer que son mari ne revienne pas encore. Personne !
"Cest grand dommage que de me faire attendre de la sorte, pense-t-elle. Comment puis-je faire de la bonne cuisine si mon homme tarde autant à rentrer ?
Le fumet quexhalent les oiseaux rôtis met son estomac à la torture. Si elle goûtait le reste ? Elle mange encore un peu dune perdrix, si bien quil est à présent impossible den laisser. Du premier volatile, il ne reste bientôt plus que la carcasse.
Et le second ? Pourquoi ne pas en profiter aussi ? Elle sait bien de quelle manière elle trompera son époux sil lui demande pourquoi les deux oiseaux ont disparu. Elle pourra toujours mentir et affirmer que deux chats sont venus ensemble à linstant où elle les retirait de la broche : elle a voulu se débarrasser de lune des deux bêtes qui approchait de trop près et profitant quelle soit ainsi