Roméo

- Fils unique des Montaigue, Roméo, personnage le plus souvent présent sur scène ( 14 sur 24) est le seul qui soit présenté avant son entrée en scène. En effet, il intervient pour la première fois dans la scène inaugurale mais au cours du dernier mouvement scénique ( la scène en comporte 10), tous les personnages se sont retirés, il ne reste plus que Benvolio et Roméo, pourtant nous savons déjà qu'il est mélancolique, qu'il fuit la compagnie, la clarté du jour et qu'il " fait pour lui la nuit artificielle" (page 47), et son humeur taciturne est l'objet de la discussion entre son ami et ses parents, d'autant plus inquiets qu'ils en ignorent la cause et qu'il est " secret et fermé". - Le père de Juliette en fait un portrait élogieux : c'est " Un gentilhomme parfait", " un vertueux jeune homme et bien élevé", "Vérone est fière de lui" (page 55) - En revanche Tibalt, le considère comme son pire ennemi, il le traite de " lâche" et d''infâme" (page 85) - Roméo est un personnage qui ne cesse de changer au cours de la pièce au gré des circonstances : - 1) Roméo amoureux éconduit, se répand en lamentations sur les souffrances que lui font endurer son amour, incapable de réagir, personnage sombre qui n'est plus que l'ombre de lui-même ( "je me suis perdu moi-même, je ne suis plus là" page 51), il ne songe qu'à mourir ( il parle de lui comme d'"un mourant", d'un mort vivant : " je vis mort" page 53). Aveuglé par sa passion, il parle de sa belle avec emphase, elle est selon lui le parangon de la beauté, de la sagesse, de la vertu , " elle est trop belle, trop sage, trop sagement belle", elle est " la surpassante beauté". Excessif, il est incapable d'imaginer qu'une autre femme puisse le toucher, mais toutefois il accepte d'accompagner ses amis chez les Capulet. - Il convient de noter que Roméo se trouve dans une situation doublement difficile : d'abord parce que Rosaline le dédaigne, ensuite parce qu'elle