Les personnages des misérables ne sont pas des héros
Victor Hugo, grand auteur du XIXème siècle, est né en 1802 et mort en 1885. Ses œuvres couvrent tous les genres, et Les Misérables est sans doute l’un de ses plus beaux romans, comme le montre le grand nombre d’adaptations cinématographiques et de comédies musicales.
Un héros est non seulement le personnage principal d’une histoire, mais de plus, certaines qualités lui sont couramment attribuées : il est beau, fort, courageux, loyal.
Victor Hugo a, dans nombre de ses œuvres, mis en scènes des personnages héroïques : dans La légende des siècles, il nous conte les exploits du Chevalier Roland ; au contraire dans Notre Dame de Paris, c’est un valet bossu et laid qu’il projette sur le devant de la scène, amis ce personnage est héroïque et beau par ses pensées.
Les personnages des Misérables sont-ils donc des « vrais héros » comme Roland ou faut-il nuancer cette idée ? Nous verrons dans la première partie que les personnages des Misérables se rapprochent plus des antihéros que des héros, mais la seconde partie nuancera cette argumentation en montrant que dans certains passages, des personnages sont tout de même héroïques.
Tout d’abord, on se rend compte à la lecture du roman que, comme le titre nous le laissait entendre, Les Misérables est un roman sur la misère, et la misère est loin d’être héroïque. Cela se vérifie en comparant les situations de plusieurs personnages : on s’aperçoit qu’ils sont plus des antihéros. En effet, Cosette était dans son enfance une souillon dans l’auberge des Thénardiers ; Gavroche, abandonné par ses parents, a été contraint de vivre dans la rue ; et Jean Valjean est l’exact opposé d’un héros : c’est un ancien bagnard en rupture de ban.
Ensuite, les personnages de peuvent pas être des héros tout le temps, il faut nuancer cette notion d’heroïsme, car comme tous bons personnages, ceux des Misérables connaissent des hauts et des bas, ils oscillent entre héros