Les personnages du roman
À cette époque, les dévots reprochent au roman son amoralité. Le roman est considéré comme un genre superficiel, qui traite de sujets délicats, comme l’amour, le désir...
C’est pourquoi les romanciers auront à coeur, par la suite, de redorer le blason du genre en le rapprochant de la réalité, pour le présenter comme sérieux, capable de traiter de sujets graves.
Ainsi, dès la fin du XVIIe siècle, le roman inaugure une certaine forme de réalisme, avec une analyse psychologique approfondie des personnages et un contexte historique précis.
2. Le XVIIIe siècle : Du baroque ...au classicisme
Au XVIIIe siècle, le roman s’oriente vers plus de vraisemblance : il veut être considéré comme un genre sérieux, et, pour cela, il prétend s’appuyer sur des documents authentiques (lettres, mémoires, manuscrits...). À la même époque fleurit le genre des pseudo-mémoires.
Enfin, le roman épistolaire (par lettres) participe lui aussi de cette veine réaliste : les lettres sont fictives, mais procurent une certaine vraisemblance à l’histoire.
3. Au XIXème siècle : du romantisme...au réalisme
Au XIXe siècle, le roman réaliste va progressivement s’imposer, en réaction contre l’idéalisme de la période romantique.
Les écrivains romantiques ont plutôt tendance à faire du héros romanesque un personnage hors du commun, paré de toutes les vertus.
À leur manière, les héros se distinguent eux aussi du vulgaire par l’énergie qui les anime lorsqu’ils ont à lutter pour leur amour ou pour leur ambition : ce sont des tempéraments ardents, originaux, et passionnés.
Le roman romantique se caractérise souvent par une opposition systématique entre le Bien et le Mal, par un manichéisme un peu simpliste. On peut prendre l’exemple du roman de Victor Hugo, Notre Dame de