Les personnages feminins sont ils forcement des victimes ?
« Les femmes ont permission d’être faibles mais elles se servent sans scrupule de ce privilège » Madame de Sévigné.
Il est légitime de se demander si dans un roman les personnages féminins sont forcément des victimes. Il est vrai que les personnages féminins sont parfois des victimes, cependant, certaines se révoltent et d’autres peuvent être des bourreaux.
Certes, les personnages féminins sont parfois des victimes. Certaines sont atteintes de Bovarysme, terme qui désigne un sentimentalisme à l’excès avec une fuite de la réalité. C’est avec cette définition que peut se définir le portrait d’Emma Bovary. Elle est le personnage principal du roman « Madame de Bovary » écrit par Gustave Flaubert. C’est une femme malheureuse et rêvant d’une vie plus excitante et mouvementée. Elle ne supportera plus l’ennui qu’elle ressent auprès de son mari. C’est avec l’arsenic dérobé chez le pharmacien qu’Emma mettra un terme à ses souffrances. Jeanne, du roman de Maupassant , est aussi atteinte de Bovarysme. C’est une fille sensible et romantique. Elle rêve d’un prince charmant tout le temps. « Et elle se mit à rêver d’amour, l’Amour ! Il l’emplissait depuis deux années de l’anxiété croissante de son approche. Maintenant, elle était libre d’aimer ; elle n’aurait plus qu’à le rencontrer, Lui ! » . Thérèse Desqueyroux, du roman de François Mauriac a les mêmes symptômes. Cette jeune femme, en épanouissement, cherche le grand amour, une véritable compréhension et surtout une échappée de la solitude et de l’incertitude. Toutefois, certaines femmes sont des victimes en raison de leur éducation. Telle Emma Bovary, lorsqu’elle est allée au couvent. Mais aussi la Princesse de Clèves ( mademoiselle de Chartres), roman