Les peurs gouvernent-elles nos croyances ?
Les peurs ont accompagné l’homme dès ses origines. Il a depuis tout temps établit une série de croyance. Ces deux notions qui apparemment n’ont rien en commun sont en réalité étroitement liées. Quelles raisons poussent l’homme à croire ? Est-ce la peur, l’angoisse de la mort, l’inconnu, le conformisme ou une véritable vocation ? La peur est une sensation de crainte, d’insécurité ou encore de panique, tandis que la croyance est le fait de tenir pour réel l'existence de quelqu'un ou de quelque chose qui n'est pas perceptible par nos sens. De nombreuses théories se confondent sur la source de nos croyances. Les avis divergent mais une pensée est largement répandue : ce sont nos peurs qui sont à la source de nos croyances. L’homme a peur, peur de la mort, de la souffrance. Il trouve alors du réconfort dans des croyances. L’écrivain Eric Emmanuel Schimtt dit : «Toutes nos croyances ne visent qu’un but : conjurer la peur.» Nos peurs seraient donc la source de nos croyances ? C’est bel et bien l’argument qu’évoquent les athées quant à la question religieuse. Le fait de croire donne à l’homme l’espoir en un idéal. L’homme se rassure de l’inconnu en l’expliquant par une intervention divine. En période d’inquiétude et de malheur, croire en quelque chose qui nous dépasse peut apporter un réconfort. Cet espoir ne peut être que prison. Didier Van Cauwelaert, écrivain, a même dit : "On subit le dieu que nos peurs, nos lâchetés et nos aspirations à la soumission ont créé." Tel est également le raisonnement de Marx : « La religion est l’opium du peuple. » Les populations ayant des vies misérables survivaient en aspirant à une vie future meilleure. Leurs souffrances étaient tues par l’espoir, espoir dont ils ne pouvaient plus se passer tel une drogue. Les peurs gouvernaient leurs croyances et les emprisonnaient. Les fervents croyants, les ecclésiastiques ont un tout autre point de