Les plus hauts reliefs de la terre
LES BLESSURES INTERIEURES
(2de partie) : l’approche chrétienne et spirituelle
Le grand Jubilé nous invite à nous réconcilier avec Dieu et à mieux vivre de son amour. Puisse la seconde et dernière partie de cette conférence, donnée lors de nos journées du 4 août dans le Périgord, nous aider à transformer tout notre être en ce sens. règles étant génératrice de mal, de blessure ou de « péché ». Les Pères de l’Eglise, dès les premiers siècles, ont très vite assimilé la santé de l'homme à l'état de perfection auquel il est destiné par sa nature. A sa création, l'homme possédait déjà cette perfection : perfection de ses facultés spirituelles - de son intelligence, capable de lui faire connaître son Créateur ; perfection de sa volonté libre, créée à l'image de Dieu pour lui permettre d'orienter tout son être vers Dieu ; perfection, enfin, de son désir et de son amour, qui lui procuraient l’union à Dieu. Il n'était pas encore question de souffrance, mais de collaboration directe avec Dieu pour réaliser son plan en toute liberté. A l'origine, Adam se gardait dans le bien où il avait été créé. L'état paradisiaque était l'état de santé par excellence. Dieu se présentant lui-même à l'homme comme norme de sa perfection et de son destin. Le Christ révèle à l’homme qu'il n'y a pas d'homme parfait qui ne soit uni à Dieu. Et de même qu'en la personne du Christ, la nature humaine unie à la nature divine a été rendue parfaite, c'est seulement par assimilation au Christ qu’il est donné à l'homme de réaliser en luimême la perfection. C’est pourquoi, d'une certaine façon, on peut dire que l'homme n'est vraiment homme qu'en devenant un autre Christ c'est à dire en faisant croître toutes les vertus que Dieu a déposées en lui. En fait, tel était l'état de l'homme avant la Chute : dépositaire de ces vertus, il était à « l'image » de Dieu. Fidèle à sa vocation d'aimer son Créateur, il était à sa « ressemblance ». Mais voilà que