Les portes dogon
Classé Patrimoine Mondial de l'humanité par l'UNESCO en 1989, la falaise de Bandiagara au Mali abrite depuis le XIVe siècle le peuple Dogon et ses traditions singulières. De tradition essentiellement oral, les seules traces écrites de l'histoire de cette civilisation située en zone saharienne se trouvent sur les sculptures qui ornent leurs habitats et notamment les portes de case, les serrures lorsque celles-ci en sont pourvues mais surtout les portes de grenier à grain appelées Gtanga. Toujours orientées au nord, les portes sont sculptées par le forgeron du village pour le Hogon (chef spirituel et religieux) et les notables. A vocation utilitaire, ces portes sont également et avant tout un témoignage ancestral des croyances et des traditions portées par ce peuple hors du commun. Fabrication Constituée généralement de deux ou trois panneaux de bois lourds, Linke, So, Gweni,Gwele assemblés par un bois horizontal ligaturé de part et d'autre de la porte. Les dimensions des portes de case sont sensiblement inférieures à nos portes modernes et les portes de grenier à grain, généralement carrées ou un peu plus haute que large mesure entre
40 cm et 1,20 m de coté pour les plus imposantes.
L'ensemble des panneaux de ces portes est sculpté en haut relief de symboles représentant les traditions et les croyances de ce peuple. De culture essentiellement orale, le sculpteur dogon travaille sans support dessiné ou écrit.
La rotation de la porte est assurée par 2 protubérances situées en haut et en bas rentrant dans le cadre de celle-ci. Cadre inséré dans la construction de la case
Une serrure rapportée ou sculptée en rond de bosse assure sa fermeture.
Principaux symboles représentés:
bibliographie:
Les Dogons – Monserrat Palau Marti
Retour aux Dogon – Françoise Michel-Jones Les Dogons du Mali . Editions Armand Colin .
Ecrits sur l'art africain – Norbert Elias
Le renard pâle, le mythe