Les premières communes urbaines en europe du nord, au xi et xiie siècles.
Après l'Antiquité, les villes connaissent un faible développement. A partir du XIe et du XIIe on assiste à une renaissance des villes. C'est la seconde grande période de création d'agglomérations.
Selon l'Historien Henri Pirenne, la renaissance des villes serait la seule conséquence de la reprise du développement des échanges commerciaux à partir du XI e siècle. Après les conquêtes musulmanes et les invasions du Xe siècle, la France connait une période de relative prospérité qui permet le développement du commerce. De nouveaux bourgs se créèent en effet sur les lieux d'échanges et sur les axes commerciaux actifs mais leur développement est lié aussi à d'autres facteurs.
Une forte croissance démographique permet l'agrandissement des agglomérations. Les villes s'étaient repliées dans leurs enceintes. Elles accueillent désormais une plus grande population.
Les villes se déployent autour de points fortifiés (châteaux, palais) mais aussi en présence d'un pôle religieux (abbaye, cathédrale). Dans certains cas, la ville gallo-romaine a subsisté et s'est étendue.
Parfois, c'est la conséquence d'un prince ou d'un seigneur comme Lille qui fut fondée par le comte de Flandres, Baudouin V au XIe siècle.
La reprise de l'essor urbain ne peut donc pas uniquement être attribuée à la reprise du grand commerce.
Dans tous les cas, les villes s'étendent en superficie. Les quartiers se multiplient et parfois se spécifient selon les activités artisanales. Les églises y prolifèrent donnant naissance à des paroisses urbaines.
L'autorité dans les villes appartient à un ou plusieurs seigneurs (coseigneurie) qu'il soit roi, laïc ou ecclésiastique. La ville est une seigneurie comme une autre où les agents seigneuriaux prélèvent des taxes, maintiennent l'ordre, rendent la justice formant un embryon d'administration.
Mais, l'autorité seigneuriale apparu vite trop contraignante notamment pour les plus