Les progrès scientifiques
Dans les grandes civilisations, que ce soit celles issues du christianisme, de l'islam ou d'autres religions, le progrès scientifique était intimement lié à la religion. Il a pris une tournure nouvelle à partir du xviie siècle, lorsque le savant Galilée a été jugé pour hérésie en raison de ses positions sur l'héliocentrisme (1633). À partir de ce moment, la relation entre la science et la religion a été remise en cause. Dans le Discours préliminaire de l'Encyclopédie, D'Alembert prend nettement position en faveur de l'autonomie de la science.
Le mécanisme du progrès scientifiqueModifier
Le philosophe des sciences Thomas Samuel Kuhn a montré par des études historiques que le progrès scientifique n'est pas un processus cumulatif, mais procède au contraire en changements de paradigmes, qu'il appelle des révolutions scientifiques. Lorsqu'un nouveau paradigme s'est installé dans la communauté scientifique, il y a également une phase de progrès dans le cadre de ce que Thomas Kuhn appelle la « science normale », jusqu'à ce que des phénomènes inexpliqués ou anomalies se présentent, remettant en cause le paradigme[1].
Le progrès scientifique en questionModifier
Le philosophe Hans Jonas a remis en cause fortement l'idée de progrès qui découle souvent de la technoscience, notamment en raison des conséquences de l'activité humaine sur le climat[2].
Dans le même ordre d'idées, le philosophe Alain Finkielkraut observe le divorce entre la promesse de la modernité et le progrès[3].
Le chercheur Étienne Klein analyse la « crise de la science » en identifiant un divorce entre la science moderne, issue de Galilée et Descartes, et la société. Selon lui, dans la conception de la science de Galilée et Descartes, la nature est écrite en langage