Les puissants
Ah les puissants, ils me font bien rigoler,marchant la tête haute, comme pour un défilé,croyant qu'ils sont élus, par un pouvoir suprême,écrasant le monde sous leurs pieds, cela sans aucune gène.Ils nagent à St Tropez, jouent au golf à Deauville,et puis en jet privé, se posent sur leurs iles.Ils vont au casino, s'endorment dans les palaces,ils sont là où l'on cause, ils tiennent fort à leurs places.Ils n'ont de la vision du monde, que leurs propres nombrils,croient que la terre tourne autour de leurs familles.Et quand ils jettent un oeil, au milieu des humains,ils se bouchent le nez, et s'en lavent les mains.On parle d'eux souvent, sur du papier glacé,pour faire rêver les pauvres, et mieux les enfoncer.Ils aiment les scandales, étalent leurs coucheries,ni valeurs, ni morales, pour les autres, le mépris.Leurs fortunes viennent de loin, mais jamais de leurs mains,leur seul travail du jour, l'image, dans la salle de bains.Leur maison, c'est la bourse, celle où tout se gagne,du travail des autres, de leur sueur, de leurs larmes.Je ne vous envie pas, pédants endimanchés,humains de petites moeurs et de vils destins.Mes héros sont ailleurs, dans cette humanité,qui pour gagner son pain, se lève de bon matin.Mais la rue tourne Messieurs, personne n'a écrit,que là haut, vous resterez, et nous perdrons nos vies.J'entend les rues qui tremblent, les palais se fissurent,le peuple se lève doucement, mais il se lève, c'est