Les péchés capitaux
Les péchés capitaux découlent du péché originel, il nous faut donc définir ce terme qui nous vient du théologien de l'Antiquité tardive Saint Augustin au IVème siècle. Le péché des origines est souvent présenté comme la désobéissance d'Adam et Eve et leur désir d'être "comme des dieux". C'est donc dans la genèse que l'Homme perd confiance en Dieu, et réciproquement. Le péché originel désigne l'état de péché dans lequel se trouve tout homme car il descend des premiers pécheurs, Adam et Eve. Les péchés capitaux sont une classification humaine pour la première fois définis par Evagre le Pontique, moine et théologien ascétique du IIIème siècle avant Jésus Christ. La liste actuelle nous vient de la Somme théologique de Saint Thomas d'Aquin. Ce sont les suivants : orgueil, avarice, luxure, envie, gourmandise, colère, paresse. La religion a posé des interdits afin de suivre le désir de Dieu. En effet, la religion veut que les hommes évitent le péché et donc suivre le principe de l'ascèse. L'ascèse est une discipline, un ensemble d'exercices auxquels doit s'astreindre une personne pour son perfectionnement spirituel. L'Eglise au Moyen-Âge transmet la peur du péché. C'est pourquoi la vision donnée sur les péchés par l'Eglise aura un impact sur la population et également sur les arts picturaux comme littéraires. A partir du moment où l'Eglise aura moins d'impact sur la société et les arts, les péchés seront représentés autrement pour donner une image différente qui n'inspirera plus forcément la peur. La représentation artistique des péchés a donc connu une évolution du Moyen-Âge jusqu'à nos jours. Nous allons donc étudier trois de ces péchés : la gourmandise, la luxure et la colère. Chacune de leur évolution est unique. En effet, nous verrons que la colère n'a pas eu d'évolution flagrante.
L'évolution de la représentation de la gourmandise et de la luxure est bien évidente. En effet,